Villages de Balagne et Nebbio - Haute Corse


    Au nord ouest de la Corse entre les zones quasi désertiques de l'Ostriconi au nord et du Fango au sud, la Balagne comprend les collines d Calvi et de l'Ile Rousse. Les terres sont couvertes d'arbres fruitiers et de pinèdes. La Haute Balagne s'ouvre par des routes tortueuses qui mènent à des villages médiévaux.

    Cette région englobe au nord est le Nebbio qui se déploie en amphithéâtre dans le bassin sédimentaire de l'Aliso, entouré de collines et de montagnes, auxquelles s'accroche un chapelet de villages perchés.

Sites à découvrir :
http://www.balagne-corsica.com

Pigna (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : balcon sur la baie de Calvi, ce village n'a pas cédé aux sirènes du tourisme. Au coeur de cette région sauvage de Balagne, il a conservé son âme et reste le chef de file du renouveau artisanal de Haute Corse. La cité semble sortie tout droit du moyen âge avec ses vieilles maisons de pierre, ses ruelles en calades et ses escaliers envahis par une végétation méditerranéenne. Merveilleusement restauré mais aussi particulièrement vivant, le village compte une dizaine d'ateliers d'artisans, luthier, facteur d'orgues, potier, ébéniste, graveur, ... Dans ce lieu, il faut admirer la vue de la place de l'église, superbe au coucher de soleil car elle s'étend jusqu'à la baie de Calvi. Plus au nord au bord de la mer, à voir la cité de l'Ile Rousse.
Lumio (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : le village s'étire en belvédère au dessus du golfe de Calvi, ses constructions en granit rose émergeant d'une mer d'oliviers. Il domine une église baroque agrémentée d'un campanile à l'italienne construite par les villageois au début du second empire pour remplacer l'église Sant Antonino devenue trop petite. Plus bas à l'entrée du village, on s'arrête devant la belle chapelle San Petro et San Paolo bâtie en granit ocre au XIe siècle : on remarquera la façade ornée de deux lions sculptés. La flânerie dans les rues sinueuses et pentues de bourgade est charmante, les hautes maisons sont simples, assez austères, comme pour mieux mettre en valeur le luxe baroque de l'église. A voir aussi le Carubbu, sobre bâtisse en pierre à arcades, construite au XVIIIe siècle par l'abbé Colonna de Leca pour abriter les plus démunis. Au sud, à voir la pittoresque cité de Calvi, en bordure de mer puis Calenzana dans les hautes terres.
http://www.mairie-lumio.fr

En savoir plus sur ce village

Sant Antonino : l'origine du village remonterait au IXe siècle, d'après la légende d'Ugo Colonna et de ses compagnons. A cette époque apparaissent en Balagne des "castra" qui, situés sur des points stratégiques, permettaient à leurs occupants de surveiller les vallées. Aujourd'hui, le village classé parmi les plus beaux villages de France, a gardé son aspect d'acropole en nid d'aigle. Le tour du village emprunte des ruelles étroites bordées de demeures majestueuses et passe sous maintes voûtes. Au détour d'un escalier apparaissent un four à pain ou un ancien pressoir. Sur le seuil de certaines maisons sont gravés deux as de pique, souvenir du Moyen Age. Au sommet se trouvent les vestiges d'anciennes fortifications et une partie du donjon, d'où l'on découvre toute la Balagne plantée d'oliviers, avec à l'horizon la mer scintillante.
Montemaggiore (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : orienté au midi, le village se hisse sur un promontoire au pied du Monte Grosso, au coeur de la Balagne. Sur ces hauteurs, la vue s'étend jusqu'au golfe de Calvi. Les maisons se groupent autour de l'église. Ce sont de simples et sobres demeures, comme partout en Corse. Elles sont construites en schiste ou en granit et leurs murs épais sont crépis à la chaux. Les toits à simple ou double pan sont couverts de grosses tuiles rondes. D'étroites fenêtres protègent des ardeurs du soleil comme des vents d'hiver.

Speloncato (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : dominé par le Monte Tido (1 332 mètres), c'est encore un beau village de Balagne suspendu à un éperon rocheux sur la mer. Jadis, le village était protégé des razzias sur un château où la population venait se replier en cas de danger. Les maisons sont tellement resserrées qu'elles forment de loin une masse compacte de tuiles rouges. En réalité, cet urbanisme apparemment anarchique est régi par une stricte organisation des clans familiaux et par la présence d'une fontaine, monument essentiel de la vie sociale. Les hautes demeures de la cité sont typique de la Balagne avec leurs façades ocres dépourvues d'ornementation, leurs petites ouvertures régulières et leurs loggias à arcades filtrant le soleil.
Algajola (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : ce village aurait été fondé par les Phéniciens, et plus tard les légionnaires romains à la retraite y seraient venus en villégiature. De son passé tumultueux, le village n'a conservé que des lambeaux de remparts, une tour fortifiée, un bastion à échauguettes. Mais la citadelle reconstruite au XVIIe siècle et son église fortifiée lui donnent un air martial. Le village dispose également d'un pittoresque port de pêche, appelé San Damianu ainsi qu'une charmante église et sa belle abside avec coupole génoise.

St Florent (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : pittoresque station balnéaire de la région du Nebbio, St Florent a su s'ouvrir au tourisme sans rien perdre de ses traditions. A l'ombre de la citadelle, ses quais animés campent le décor de l'un des plus charmants ports de plaisance de la Méditerranée. Le village est établi au fond d'une ravissante baie encadrée par les montagnes. Véritable coeur de la cité, la petite place des Portes assure la transition entre la zone portuaire et la vieille ville, serrée autour de l'église Ste Anne. Bordées de hautes maisons, les ruelles sombres, étroites et tortueuses, découragent les véhicules. Elles mènent à la citadelle où chaque année, se tient le festival de musiques latines Porto Latino. A voir à l'intérieur des terres, le village d'Oletta.
http://www.saint-florent.fr
Corbara (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : ce village de Balagne est perché sur les pentes du Monte Guidu. Du rivage, on l'aperçoit à peine mais le village et ses deux châteaux ruinés maîtrisent du regard toute l'étendue de leur territoire. Les constructions sont une illustration de la diversité de l'architecture méditerranéenne : décrochements des maisons, étroits passages, dédales de ruelles, toute la cité baigne dans une atmosphère presque mauresque, impression encore accentuée par la végétation environnante avec ses oliviers et ses figuiers de Barbarie. De toutes parts, des terrasses, des banquettes de pierres sèches sont aménagées sur les collines et rappellent que la Balagne était le jardin de la Corse. Au coeur du bourg, tout près des belles demeures à loggias, on remarque l'église baroque édifiée au XVIIe siècle sur des bases plus anciennes.
http://www.corbara.fr

Lama (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : accroché à une arête rocheuse du Monte Asto, ce pittoresque village déploie ses ruelles médiévales au dessus de la vallée de l'Ostriconi. Fleuri et animé, ce village de montagne se distingue par une architecture bourgeoise d'inspiration italienne qui attire les visiteurs en grand nombre. Les ruelles étroites et pentues, les passages voûtés font toute l'authenticité du village qui fut fondé au début du XIIIe siècle par les habitants de la plaine qui entendaient se protéger des invasions barbaresques. L'église paroissiale abrite un petit buste reliquaire de St Philippe de Néri du XVIIe siècle, ainsi qu'un calice offert par l'empereur Napoléon III. A noter l'imposante Casa Bertola coiffée d'un belvédère à colonnettes, maison construite au XVIIIe siècle par une riche famille de propriétaires terriens.
http://www.villagedelama.fr