Villages du Pays d'Aléria - Haute Corse


    Au sud, la région s'appelle la plaine d'Aléria, c'est la partie centrale de la plaine orientale, encadrée à l'ouest par le massif montagneux et à l'est par de longues plages bordées de pins et d'eucalyptus. Cette étendue est vouée essentiellement au tourisme et à l'agriculture.

    La partie nord de cette région englobe la Castagniccia qui doit son nom et sa personnalité au châtaignier, couvrant la majeure partie de son territoire. Ce massif argilo-schisteux de moyenne montagne, disperse un labyrinthe de collines et de montagnes vertes où errent des vaches et des porcs ensauvagés.

Castellare di Casinca : au dessus des grandes étendues de châtaigniers, c'est l'un des plus anciens villages corses, construit sur l'emplacement d'un ancien oppidum romain. D'autres bourgades aux alentours étagent aussi leurs maisons de schiste juchées sur des crêtes étroites. Les fenêtres s'ouvrent sur le vide, dominant des jardins suspendus et plus loin la frange blonde du littoral et la mer immense. A voir aussi le village de Loreto di Casinca.
http://www.castellare-di-casinca.fr
Penta di Casinca : au détour d'une route en en corniche taillée dans la montagne qui surplombe la plaine orientale, voici qu'apparaissent les hautes bâtisses de schiste du village. Allongé sur la ligne de crête d'un promontoire rocheux, c'est un village typique de la Casinca, avec son unique rue encadrée sur toute sa longueur de sévères façades percées d'étroites fenêtres, aux murs épais comme ceux d'une forteresse. Pierres grises des maisons et lauzes des toits brillent des mêmes légers reflets bleutés. Beaucoup de ces bâtisses ont conservé leurs escaliers extérieurs, qui permettaient d'accéder aux habitations, le rez de chaussée étant réservé aux bêtes. Non loin de l'église paroissiale baroque aux belles portes sculptées et à l'élégant campanile carré, l'arcade qui mène au cimetière porte une double inscription assez glauque...
http://www.pentadicasinca.fr

Aléria : établie sur un plateau dominant la plaine littorale et son chapelet d'étangs, l'antique cité fut la première métropole historique de Corse. Fort de son immense patrimoine archéologique, le village est l'une des étapes incontournables de la côte orientale. La viticulture est la première ressource du village. En haut de la colline, le hameau du fort ne compte aujourd'hui que quelques maisons massées autour de l'église St Marcel, première église de l'île reconstruite à plusieurs reprises avec les pierres de la ville romaine.
http://www.aleria-corse.fr
La Porta (Photo Paul-Louis Recco) : la Castagniccia, région plutôt secrète, déploie une succession de vallées profondes et de crêtes bien affirmées. Les multiples hameaux de schiste sont disposés sur les différents versants, à portée de voix les uns des autres. La Porta est un beau village qui sait ménager ses effets : une grande place s'ouvre sur la vallée et les bois à perte de vue. Sur le côté, voici l'église San Ghjuvanbattistu et l'admirable campanile, chefs d'oeuvre indiscutés du baroque insulaire. Les fresques rococo et l'orgue de style italien de la fin du XVIIIe siècle sont de grande qualité. Au sud, à voir les villages de Cervione et Chiatra.

Piedicroce (Photo Pierre Bona sur http://commons.wikimedia.org) : installé au pied de l'immense Mont San Petrone, au coeur du pays de la Châtaigneraie, le village tient une place importante dans l'histoire corse. En suivant les nombreux sentiers de randonnées, le visiteur partira à la découverte des ruines du couvent d'Orezza du XVIIIe siècle qui conserve encore quelques peintures polychromes. Le village est composé d'une multitude de maisonnettes aux hautes façades de schiste serrées les unes contre les autres et coiffées de toits de lauzes. L'église avec sa façade rosée dispose de chapiteaux composites. Non loin, un campanile carré à cinq étages domine l'esplanade.
http://www.piedicroce.fr