Villages de la Plaine du Littoral - Pyrénées Orientales


La plaine du littoral catalan s'étend des étangs de la Salanque jusqu'aux premiers contreforts des Albères. Tramontane et marinade s'y succèdent balayant les routes ombragées de platanes ou de peupliers aérant les cultures et dégageant la beauté des aqueducs aux briques rouges.

Dans cette terre chargée d'histoire, les nombreuses vignes, vergers, châteaux et lacs artificiels font face à la mer méditerranée.

Collioure (Photo Stéphane Pinollo) : à l'origine oppidum préhistorique, le lieu du village fut utilisé dès le VIe siècle av. JC par les phocéens. En 1207, les chevaliers du temple de Jérusalem bâtissent une commanderie. Ancienne résidence des Rois d'Aragon et de Majorque, il accueille des expositions de peintures et des expositions permanentes qui présentent les activités économiques traditionnelles catalanes.
http://www.collioure.com
Palau del Vidre (Photo De Douve) : c'est d'abord un ancien établissement gallo-romain auprès duquel fut construit un "palacium" qui donna son nom au village. Les nombreuses verreries en activité du XIIIe au XVIe siècle expliquent le qualificatif de "del vidre". Mais cette cité conserve également un passé moyenâgeux puisqu'il a été fortifié. A admirer encore l'église romane Notre Dame de l'Assomption avec ses beaux retables classés dont St Michel de 1454.
http://www.palau-del-vidre.com


Cerbère (Texte Miguel Bravo) : aux confins de la France et de l’Espagne, sur une côte abrupte que les Pyrénées disputent à la Méditerranée, ce village pittoresque coloré et fleuri occupe une place frontière depuis des temps immémoriaux. Pline le Jeune dans sa description du monde parle déjà d’un lieu peuplé de cerfs, « locus cerveria » aux confins de la Gaulle. La place est citée dès le IXe siècle avec la création de la chapelle San Salvador de Cervera. L’intérêt de ce village tient à ses vieilles maisons, notamment la maison Belvédère, inscrite, ancien hôtel. L’église St Sauveur date de 1880, alors que Cerbère n’était qu’un hameau dépendant de Banyuls. Le phare solaire du Cap Cerbère surplombant la cité est situé sur des falaises parmi les plus hautes d’Europe.
http://www.cerbere-village.com
Banyuls (Photo Nicolas Dunyach sur http://www.photos66.net, Texte Miguel Bravo) : patrie du sculpteur Maillol, station balnéaire la plus méridionale de France, et port de plaisance de renom, Banyuls est un centre viticole mondialement connu et reconnu. Il est situé au pied du massif des Albères (dernier rempart des Pyrénées), dans une crique formant plage de sable et de galets, partout entourée de vignes et de coteaux escarpées. Au village, en escalier, les ruelles dévalent la côte à toute allure vers la place de l’église moderne, dépourvue  de clocher, remplacé par une structure en béton tenant ses cloches comme à bout de bras, et vers les ruelles bruyantes, colorées, aux odeurs épicées pour profiter de toute la joie de vivre et de la lumière éclatante du Roussillon. De partout, le panorama est superbe.
http://www.banyuls-sur-mer.com

Port Vendres (Photo Michel Arnaud, Texte Miguel Bravo) : c’est ici au Port de Vénus (le « portus veneris » romain succédant au port ancien des phéniciens) qu’Arago, originaire du village voisin d'Estagel, a situé son point 0 sur le niveau de la mer, à l’origine du système des courbes de niveau (plaque explicative sur la place de l’Obélisque). Cette petite cité touristique, station climatique, occupe une anse abritée et pittoresque vers laquelle convergent les maisons étagées sur les collines environnantes jusqu’au port typique qui a donné son nom au village. Le phare utilise la technologie Fresnel dont Arago était l’assistant. On appréciera le vieux port de pêche, l’obélisque de marbre rose, le monument aux morts de Maillol et les quais. L’église date du XIXe siècle.
http://www.port-vendres.com